Pour avoir un recouvrement de sol assez harmonieux, il est fortement recommandé de déterminer un plan de calepinage. Qu’est-ce qu’un plan de calepinage et comment le réaliser ? Tout ce qu’il y a à savoir sur ce point est exposé ici.
Qu’est-ce qu’un plan de calepinage ?
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La pose du revêtement de sol nécessite un plan tel une maison avant sa construction. Le calepinage est la représentation à échelle réduite d’un revêtement de sol ou de mur. Il s’agit d’une étape incontournable. Elle vient bien avant la pose de tout type de revêtement, et même avant l’achat des matériaux à utiliser. Généralement, le plan est fait sur papier mais toutefois on peut le réaliser également un plan de calepinage sur ordinateur. En effet, il existe une panoplie de logiciels pouvant vous permettre de réaliser le calepinage.
Pourquoi faut-il faire un plan de calepinage ?
Malgré qu’il soit très utilisé dans le jargon technique du bâtiment, ce terme est assez méconnu. C’est à se demander ce à quoi il sert. Eh bien, il est question d’une illustration à échelle réduite. Il donne un avant-goût de ce que donnerait un tel ou tel matériel dans une pièce. Et bien sûr, il devra tenir compte des associations de couleurs, des motifs ou des dessins. Mais aussi des frises qui seraient rendues par l’ensemble. Le plan de calepinage permet donc d’éviter toute erreur de pose pouvant abîmer le côté esthétique de tout le revêtement.
Il sert également à définir la quantité de matériaux nécessaires pour la réalisation, afin d’écarter toute gabegie ou insuffisance. On fait usage de ce plan également pour économiser du temps et pour éviter les erreurs de coupe. En effet, si le travail est bien établi sur papier ou sur un plan, la durée de l’aménagement sera réduite.
Quels sont les types de recouvrements de sol ayant besoin d’un plan de calepinage ?
Le plan de calepinage est utilisé dans la pose de plusieurs sortes de recouvrement de sol. Il est fréquemment utilisé pour le carrelage des diverses pièces d’une maison (cuisine, couloirs, …). On en fait également usage pour concevoir les murs, celle des salles de bains par exemple. Afin de n’avoir aucune difficulté durant l’installation, on a recours à cette opération. Et elle ne dépend pas du type de carrelage choisi : avec ou sans motif, elle reste tout de même nécessaire. Le plan de calepinage permet aussi d’installer tout type de parquet de même que des dalles.
Au-delà de ça, il s’emploie également en tapisserie, sur les plafonds en plâtre, pour l’installation des faux plafonds et pour les pavés. Son utilisation ne s’arrête pas seulement à la finition d’une habitation. On l’utilise aussi dans la constitution des structures de base telles que les bardages, les poutres et les poutrelles. Pour faire l’assemblage des briques de parement il faut se tourner vers ce plan aussi.
La réalisation d’un plan de calepinage
Pour un résultat idéal grâce à un plan de calepinage, il faudra en premier lieu passer par plusieurs étapes. Vu que le calepinage s’applique à divers procédés, nous allons dans la suite aborder des points importants. Il s’agit des points essentiels dans la création d’un plan de calepinage pour le carrelage.
Le choix du type de pose des carreaux
Avant l’établissement d’un plan de calepinage, il vaut mieux connaître l’alignement que l’on désire donner aux carreaux une fois terminé. Au total, il existe deux types de pose classiques que sont la pose droite et celle en diagonale. Les autres types de poses ne sont que des variantes de ces deux méthodes classiques là.
Connue aussi sous le nom de pose à fond perdu, la pose droite est plus appropriée pour les carreaux de grandes tailles. Comme son nom l’indique, c’est une pose toute simple. Donc les éléments du sol suivront tout bonnement la ligne droite du mur de la pièce où ils seront installés. C’est aussi celui qui s’adapte le plus aux carreaux de dimensions identiques, c’est-à-dire pour des carreaux de grandeurs uniformes. Le but est de créer un alignement parfait. Si vous souhaitez créer une harmonie de la pièce dans son ensemble, cette méthode est celle qu’il vous faut.
La pose oblique ou la pose en diagonale est la seconde méthode classique de pose. Elle donne la sensation que la pièce est plus large. Donc, devant une pièce plutôt étroite, mieux vaut opter pour cette alternative. A partir de ces types de poses, on pourra ainsi créer des variantes. Comme variants il y a la pose à cabochons ou encore celle à chevrons. La pose de carreaux en damier revient aussi à la mode ces derniers temps. Il donne un côté simple mais aussi raffiné à une pièce. Il plaira sûrement au friand de styles plutôt vintages.
Le calcul du nombre de carreaux nécessaires
Après le choix du type de pose, la deuxième étape consiste à calculer le nombre de carreaux à utiliser. Afin de déterminer cette valeur, la surface de la pièce doit être aussi connue. Pour les pièces de forme rectangulaire ou carrée, on mesure tout simplement chacun des murs pour en déduire la surface. La superficie équivaut au produit de la longueur par la largeur de la pièce. De même, on calcule également l’aire d’un carreau, si l’on veut utiliser des carreaux de même dimension pour la pièce.
Dans le cas où la pièce est de forme irrégulière. C’est-à-dire si la pièce n’est ni rectangulaire ni carrée, il faudra alors la compartimenter. On la divise en plusieurs formes géométriques (carrées, rectangles ou même triangles) afin de simplifier le calcul de la superficie. On reproduit la forme de la pièce sur du papier millimétré ou à petit carreaux pour plus de précision.
On utilise donc une réduction des valeurs réelles mesurées ou une échelle. Le nombre de carreaux sera obtenu en divisant simplement l’aire de la pièce par celle d’un carreau. Cela équivaut aussi à une économie non négligeable car le gaspillage sera de ce fait éviter. Il faut néanmoins prévoir une marge sur le nombre obtenu et prendre quelques carreaux en plus. Alors la valeur obtenue devra être majorée de 10 à 15%, pour prendre en compte les coupes de carreaux nécessaires. Mieux encore, il faut ajouter un paquet en plus pour devancer les éventuels problèmes (carreaux cassés, défaut de pose, …). Cela permet d’éviter d’être à court de matériaux.
Préparation du plan de pose
Cette étape vise à identifier le point de départ du carrelage. Il s’agit d’une étape importante surtout pour les carreaux à motifs. Une pose partant du centre de la pièce permet de représenter une figure tout au milieu avec les carreaux.
Le choix du point de départ se fait fréquemment. Car il y a possibilité que les murs d’une habitation ne soient pas parfaitement droits. Donc la pose se fera à partir du centre et va diverger depuis ce point. Alors on soignera minutieusement l’alignement des carreaux à partir de cette pièce centrale. Ce point de départ est aussi recommandé dans si l’on désire réaliser une mosaïque particulière avec l’ensemble des carreaux.
On peut très bien aussi le faire à partir des angles droits d’une pièce. Ce point de départ est privilégié dans le cas où l’on souhaite faire une pose droite. Il est aussi préconisé pour les pièces ayant la forme d’un quadrilatère (surtout carrée et rectangle).
Constituer un système de repérage
Si l’on souhaite avoir un alignement idéal, il est nécessaire de créer un système de repérage. Et si l’on opte pour une pose depuis le centre, le point central sera repéré par l’intersection des deux diagonales. On se sert de cordeau pour faire office de diagonales, qui seront fixés solidement à chaque coin de la pièce. Il faudra également s’assurer que le cordage est bien tendu pour qu’il reste bien droit. On reproduit les mêmes tracés de diagonales sur le papier qui représente la pièce afin de déterminer son milieu.
Dans l’autre cas, il nous suffit juste de faire la disposition des carreaux le long du mur. Autrement dit si le coin d’un angle droit formé par deux murs représente notre point de départ. Cependant, il faut noter que ce dernier n’est pas toujours parfaitement droit.
Reconstitution des frises
On débute en remplissant le plan par des quadrillages suivant la méthode de pose et de point de départ choisis. Ces quadrillages vont représenter les carreaux. Ils doivent nécessairement se conformer aux dimensions des carreaux, réduites à l’échelle du plan. Une fois que les quadrillages sont achevés, on peut à présent reproduire les motifs des carreaux sur le plan. Cela permettra de construire une frise.
Cette phase ne manquera pas de séduire ceux qui aiment faire des dessins. Elle vise à donner impression initiale de ce que donnerait le revêtement du sol une fois qu’elle sera complètement harmonisée. C’est aussi une façon de faire jouer sa créativité, sur le type de résultat final qu’on souhaiterait avoir.
Le montage à blanc
Afin de faire valider le plan qu’on vient d’établir, on passe par le montage à blanc. Autrement dit, on dispose les carreaux sur le sol afin d’avoir un plan global avant leur installation pour de bon. On dispose les carreaux sur le sol scrupuleusement de la même manière qu’on les a dessinés sur le plan. Notons qu’à cette étape, l’on ne fait pas encore usage de colle pour la fixation des carreaux. À l’aide des croisillons, on harmonise l’agencement des carreaux pour que les espaces entre eux soient homogènes. Par la suite, elles déterminent la taille des joints.
Cette étape a également pour objectif la détermination des endroits où l’on devrait effectuer une coupe sur les carreaux. Il est d’ailleurs possible de faire quelques modifications si le résultat ne nous rassure pas. Il est aussi possible à cette phase-là, de numéroter chaque carreau ou de faire des marquages. Car cela facilitera la pose et l’identification des carreaux assignés à telle ou telle place.
Pose du carrelage
Il est évident que le but de monter un tel plan est de pouvoir réaliser la pose du carrelage au sol lui-même. Une fois que chacune des étapes précédentes est exécutée, l’on peut maintenant faire la pose du revêtement, c’est-à-dire les carreaux. L’on apprête le mortier (sable mélangé à de l’eau et du ciment), que l’on va étendre par la suite. On apprête également la colle qui va servir à la fixation des carreaux. On prend soin de bien niveler le tout pour un résultat optimal et on pose un à un les carreaux. On suit tout simplement les marquage ou numérotations que l’on a adopté lors de la pose à blanc.
Il est recommandé d’avoir une pose uniforme pour l’aspect esthétique. Les bordures de la pièce, qui ne sont pas couvertes de carreaux en entier, doivent avoir les mêmes largeurs. Il s’agit ici des rives.
Faire un plan de calepinage en ligne
Du point technique, la réalisation d’un plan de calepinage est à la portée de tous. Il nous faudra comme outils : un mètre à ruban, une règle graduée et un crayon. Le mètre à ruban servira à faire la mesure des dimensions de la pièce. La règle graduée servira pour la mesure sur papier. Et le crayon permettra de faire la reproduction des quadrillages et des motifs. Cependant, admettons que cette méthode n’est pas assez rapide, surtout si les motifs des carrelages sont complexes.
De plus, il y a des risques sur les fausses mesures. Et cela nécessite également quelques notions de base en dessin. Dans ce cas, il est donc préconisé d’effectuer un plan de calepinage grâce à un logiciel. Mieux encore, il est possible de faire un plan de calepinage en ligne.
Les applications telles que « Calepinage de carrelage en ligne » vous permettent de réaliser un plan en ligne. Le site n’aura pas besoin de beaucoup d’informations. La forme de la pièce, ses dimensions et les dimensions des carreaux ainsi que leurs motifs suffisent comme données. La conception du plan est rapide, et il nous proposera ensuite une disposition des carreaux. Puis enfin le nombre de carreaux nécessaires.